Quand vous avez découvert la couverture de cet essai, en moins d'un centième seconde, votre cerveau a décodé les couleurs arc-en-ciel du visuel. En moins d'un dixième de seconde, vous en avez conclu que la couleur en était certainement le sujet.Le bleu très particulier de l'arrière-plan a ensuite «accroché» votre regard. Ce bleu vous relaxe et vous invite donc à prendre un peu de temps pour en savoir plus.Le vert du titre vous rassure. Il suggère à votre inconscient que ce livre peut vous correspondre. Il vous conditionne à agir et à aller de l'avant. Pensez aux feux de signalisation!Vous découvrirez à travers les résultats d'études scientifiques à quel point les couleurs vous influencent, quel que soit le domaine:psychologie, apprentissage, décoration d'intérieur, mode, productivité, créativité, marketing, désir sexuel...Cet essai très accessible et au style léger a été enrichi des dernières études universitaires sur la couleur et des magnifiques illustrations de Robin Gillet. Après l'avoir lu, vous ne verrez plus jamais les couleurs de la même façon.
Depuis quand les humains ont-ils été pris du désir de confier à la matière une sensation, une émotion?Que nous disent toutes les formes de créativité des diverses humanités identifiées à ce jour, celle de Sapiens, de Dénisova ou de Néandertal sinon cet éternel recommencement des oeuvres de l'esprit et du geste?Dans ce Manifeste intemporel des arts de la préhistoire, Pascal Picq célèbre l'impérieuse nécessité de la création des humains depuis la nuit des temps, et nous offre une démonstration éblouissante des richesses de l'évolution.
Il n'est pas une branche du savoir de son temps qu'Aristote n'ait étudiée:de la logique à la rhétorique en passant par la dialectique, de la physique et la chimie à la cosmologie, de la métaphysique et la théologie aux mathématiques, de la politique et l'éthique à la psychologie, sans oublier le très important corpus biologique et le recueil des différentes constitutions qu'il avait compilées avec ses élèves.On redécouvre aujourd'hui l'importance du «maître de ceux qui savent» tant pour l'Occident chrétien que pour l'Orient islamique, et l'on trouve un fondement aristotélicien à presque toutes nos sciences dites «humaines».Cette édition comprend la totalité des oeuvres authentiques d'Aristote, ainsi que la traduction inédite en français des Fragments. Elle comporte en outre une introduction générale, des notices de présentation pour chaque groupe de traités, un index des notions et un index des philosophes, qui permettent à tous, néophytes ou familiers, de redécouvrir Aristote.
Au-delà des ordinateurs ou des réseaux sociaux et de leurs algorithmes, savez-vous que les mathématiques permettent de prévoir les marées, de décoder des messages secrets, de créer des mélodies et, même, de multiplier les noeuds de cravate ?
En révélant la beauté cachée des théorèmes jusqu'au coeur de notre quotidien, cet ouvrage magnifiquement illustré éclaire d'un jour nouveau les concepts mathématiques et leurs usages.
Car les mathématiques, ce ne sont pas que des équations !
Avec humour et philosophie, les auteurs et les mathématiciennes et mathématiciens qu'ils ont interrogés - Gérard Berry, Lynne Billard, Marie-Paule Cani et Étienne Ghys -, transmettent leur passion et leurs questionnements. Que disent les mathématiques du monde ? Peuvent-elles nous aider à le comprendre, à l'améliorer ? Comment parviennent-elles à nous faire dépasser nos intuitions et nos paradoxes ?
Enfin un livre qui démytifie les mathématiques et vous fait partager la fascination qu'elles exercent depuis que les civilisations antiques ont inventé les chiffres.
En 1960, Michel Serres a trente ans. Il n'a encore publié aucun livre. Sur dix-huit cahiers manuscrits, il tient, de mai 1960 à mai 1974, une sorte de «?journal philosophique?», où il note ses réflexions, ses intuitions, ses trouvailles. Il a décidé de bâtir une oeuvre. Dans ces cahiers, il s'y exerce. Ce premier volume des oeuvres complètes contient la transcription intégrale de ces cahiers. On y trouve, bien sûr, les esquisses de sa thèse, les brouillons de ses articles, des notes de lecture, mais aussi des réflexions sur l'époque, sur l'université, sur le monde et sur lui-même. Et une pensée qui chemine, inspirée par le souci de jeter des ponts entre le monde des sciences et celui des lettres et de la philosophie. Fort de sa double culture, Serres aspire à inventer un nouvel encyclopédisme?: à «?tracer des routes transversales?» dans l'océan des savoirs. Dans le même temps, mesurant la puissance que nous donnent les sciences et les techniques, il nous alerte sur les dangers que cette «?maîtrise?» comporte?: «?[...] l'homme de demain est condamné à la raison. [...] Hors la sagesse, il n'y a plus, probablement, comme horizon que le suicide collectif et intellectuel.?» Et il définit la mission du philosophe?: penser ce «?nouveau monde?», pour le rendre habitable. Préface et présentations par Roland Schaer. La collection des oeuvres complètes de Michel Serres est dirigée par Sophie Bancquart, Bernadette Bensaude-Vincent, Roland Schaer et Frédéric Worms.
Aride, l'économie ? Lugubre ? Technique ? Jargonneuse ? Depuis 2010, « On n'arrête pas l'éco », le magazine économique de France Inter, diffusé tous les samedis et animé par Alexandra Bensaid, prouve le contraire. L'émission explique au plus grand nombre les changements du quotidien et met en lumière les tendances et les phénomènes silencieux de l'économie. Un cocktail savamment dosé entre reportages de terrain, débats mordants, ouverture sur l'étranger, questions sur les droits des salariés et grandes interviews d'économistes, de penseurs et de décideurs, qu'ils soient ministres, PDG, syndicalistes, directeurs d'institutions ou start-uppers.
Avec son équipe, Valentin Pérez, Christian Chavagneux, Sandrine Foulon et Marc Vignaud, Alexandra Bensaid prolonge son émission à travers cet ouvrage illustré, qui se veut tout aussi complet, vif et pédagogique. Au travers de chiffres-clés, de mots-repères, d'arguments et de réponses à nos interrogations quotidiennes, ce livre a pour ambition d'aider à comprendre l'économie, comme on la vit et comme on la veut. Du monde du travail au poids des GAFAM, des inégalités sociales à la montée en puissance de la Chine ou aux enjeux écologiques. Puisque l'économie ne s'arrête jamais, il n'est jamais trop tard pour se l'approprier !
En 1960, Michel Serres a 30 ans. Il n'a encore publié aucun livre (le premier paraîtra en 1968) et se prépare. Dans ses Cahiers de formation, publiés parallèlement en version intégrale, Michel Serres mêle esquisses de thèse, brouillons d'articles, notes de lectures, réflexions sur l'époque, sur le monde et sur lui-même. Des 18 cahiers manuscrits, ce fac-similé retient les pages les plus caractéristiques, donnant à voir l'écriture soignée, au sens figuré comme au sens propre, du futur auteur de Petite Poucette, dans cette sorte de « journal philosophique ». Publié dans le cadre d'une exposition qui se tiendra à la BNF au cours d'une journée d'étude consacrée à ces manuscrits inédits, ce volume ravira les inconditionnels de Michel Serres et tous ceux qui souhaitent entrer concrètement dans l'oeuvre en devenir de l'un des penseurs majeurs de notre temps.
Géographe visionnaire, anarchiste convaincu, végétarien et naturiste précoce, voyageur sensuel et écrivain prolixe, Élisée Reclus (1830-1905) est l'une des figures intellectuelles les plus étonnantes de notre histoire. Et des plus oubliées. Isabelle Louviot et Georges Peignard nous invitent, dans cet essai biographique enrichi d'une anthologie de textes, à redécouvrir la pensée de cet homme, toujours féconde.
Au cours d'une conversation très libre, Alessandro Pignocchi, auteur de BD écologiste, invite Philippe Descola, professeur au Collège de France, à refaire le monde.
Si l'on veut enrayer la catastrophe écologique en cours, il va falloir, nous dit-on, changer de fond en comble nos relations à la nature, aux milieux de vie ou encore aux vivants non-humains. Mais qu'est-ce que cela signifie concrètement ? Dans quels projets de société cette nécessaire transformation peut-elle s'inscrire ? Et quels sont les leviers d'action pour la faire advenir ?
En puisant son inspiration dans les données anthropologiques, les luttes territoriales et les combats autochtones, ce livre esquisse la perspective d'une société hybride qui verrait s'articuler des structures étatiques et des territoires autonomes dans un foisonnement hétérogène de modes d'organisation sociale, de manières d'habiter et de cohabiter.
Des planches de BD, en contrepoint de ce dialogue vif, nous tendent un miroir drôlissime de notre société malade en convoquant un anthropologue jivaro, des mésanges punks ou des hommes politiques nomades et anthropophages en quête de métamorphoses.
En 1925, la princesse Marie Bonaparte se rend à Vienne pour consulter le Pr Sigmund Freud. Cette rencontre sera «le plus grand événement de ma vie», note l'arrière-petite-nièce de Napoléon Ier, princesse de Grèce et de Danemark.Durant quatorze années, ils échangeront près de neuf cents lettres jusqu'à la mort du fondateur de la psychanalyse, en 1939. Conservé à la bibliothèque du Congrès à Washington, cet ensemble de lettres est le dernier grand corpus de correspondance freudienne encore inédit.Passionnante de bout en bout, foisonnant d'informations sur l'introduction de la psychanalyse en France, cette correspondance raconte un monde appelé à disparaître au coeur duquel deux protagonistes des plus étonnants évoluent. Car entre la princesse venue pour soigner sa dépression et l'un des savants les plus influents de son siècle, une amitié naît, qui dépasse bientôt le cadre de l'analyse. Leurs échanges donnent à voir un Freud tour à tour séduit, amusé, parfois lassé de cette patiente qui n'a de cesse de vouloir vivre pleinement sa vie amoureuse et questionne les conceptions freudiennes sur la femme à une époque où la quête du plaisir féminin reste profondément subversive.«La dernière des Bonaparte», comme elle aimait à se qualifier, loin d'être la disciple dévote que l'on a parfois décrite, témoigne au fil des pages d'une liberté de pensée audacieuse. Quels que soient leurs désaccords, Freud verra en elle une élève loyale. De fait, elle ne le trahira jamais et mettra sa fortune au service de la Société psychanalytique de Paris (SPP), qu'elle contribua à créer et, avec l'aide de nombreux soutiens, se portera à son secours pour l'aider à quitter l'Autriche nazie en 1938.