Dans l'Angleterre du futur, la démocratie a laissé la place à un vague despotisme, à la tête duquel un Roi nommé à vie est tiré au sort. Tout se passe le mieux du monde, jusqu'au jour où le hasard désigne Auberon Quin, fonctionnaire dans un ministère quelconque et redoutable amateur d'humour au second degré.
Sa première et principale réforme vise à redonner aux différents quartiers de Londres le goût de traditions historiques parfaitement fantaisistes : bannières flamboyantes, hérauts et hallebardiers se multiplient dans le Londres moderne, où ils s'avèrent fort encombrants. Mais cette plaisanterie so british va faire renaître de vieilles passions, qu'on croyait rendues caduques par le capitalisme moderne...
Présenté ici dans une traduction révisée, Le Napoléon de Notting Hill, roman féroce et jubilatoire, est l'un des plus textes les plus célèbres de Gilbert Keith Chesterton (1874-1936).
L'homme qu'on appelait jeudi ; un cauchemar (The Man Who Was Thursday : A Nightmare paru en 1908 est le plus célèbre "thriller métaphysique" de Chesterton. Sa traduction (de 1911...) méritait sérieusement un rajeunissement, d'autant qu'il manquait des passages... Ce roman est considéré comme une oeuvre charnière du XXe siècle, entre Lewis Carroll et Kafka ou Borges qui d'ailleurs le vénérait.
Plus qu'un roman policier, il s'agit aussi d'un roman d'aventure, d'une sorte de vaudeville, d'apologue, de variation philosophique et humoristique qui en fait un objet littéraire inclassable et qu'on peut lire à plusieurs niveaux. Autour d'un mystérieux complot anarchiste, GKC tresse un entrelacs de rebondissements qui surprennent et ravissent.
«La nature de cette société [...] peut facilement se résumer en quelques mots : c'est un club excentrique et bohème ; la seule condition exigée pour en faire partie consiste en ceci, que le candidat doit avoir inventé la profession qui le fait vivre, et que cette profession doit être entièrement nouvelle. La définition exacte de cette exigence tient en deux règles principales : 1° Il ne faut pas que ce soit une simple application ou variante d'un métier déjà existant. Ainsi, par exemple, le club n'accepterait pas comme membre un agent d'assurances simplement parce que, au lieu d'assurer le mobilier des gens contre l'incendie, il assurerait, mettons, leur culotte contre les morsures d'un chien enragé. [...] 2° Cette profession doit être une véritable source de revenus commerciaux, le gagne-pain de son inventeur. Ainsi, le club n'admettrait pas comme membre un individu simplement parce qu'il lui plairait de passer ses journées à ramasser des boîtes à sardines vides, à moins qu'il ne réussisse par ce moyen à gagner un argent fou.»
Un bien étrange détective que ce Père Brown ! Prêtre catholique doué d'un instinct hors pair qui lui révèle la présence du Mal, il se trouve toujours mêlé à de mystérieux problèmes... Qu'il enquête sur l'affaire d'un jeune homme retrouvé ligoté dans une pièce mise à sac, sur l'enlèvement d'un richissime banquier par un bandit italien ou sur la malédiction ancestrale qui poursuit une famille, le Père Brown fait toujours preuve de flair pour découvrir la vérité. Trois enquêtes pleines d'humour et de fantaisie du détective du Bon Dieu.
Il n'est pas bon de partir en voyage dans les bourgades de l'Angleterre... L'auberge Le Soleil Levant est le théâtre d'étranges suicides, le grand poète Phineas Salt disparait après avoir vidé son compte en banque, le fortuné Sir Owen Cram est retrouvé poignardé sur un banc de sable... Autant de crimes que Gabriel Gale, peintre du dimanche et poète à ses heures, tente d'élucider. Pour l'aider, il a pour bras droit le docteur Garth, qui essaie tant bien que mal, par son calme et son esprit scientifique, de tempérer les extravagances de son ami. Une série d'enquêtes publiée en 1929, où Chesterton joue avec l'absurde, met à mal la raison et fait l'éloge de la folie, le tout avec un humour salvateur.
« L'imaginaire », aujourd'hui dirigée par Yvon Girard, est une collection de réimpressions de documents et de textes littéraires, tantôt oeuvres oubliées, marginales ou expérimentales d'auteurs reconnus, tantôt oeuvres estimées par le passé mais que le goût du jour a quelque peu éclipsées.
Troisième roman de Chesterton, La Sphere al la Croix est une fable métaphysique d'une Fart' inventivité, qui ninstitue u ne Lies plus belles inventions de l'auteur, un des plus fascinanis modèles de délire logique dc la littérature mondiale.
Petites Choses formidables est sans doute l'un des recueils d'essais les plus célèbres de Gilbert Keith Chesterton (1874-1936). L'auteur se promène avec légèreté parmi les villes de France et d'Allemagne ou les collines d'Angleterre, et s'ingénue à tirer de petites anecdotes du quotidien des leçons pleines d'humour, de profondeur ou d'horreur. Le contenu de ses poches, les délices d'une grasse-matinée ou une terrifiante conversation avec un nihiliste sont autant d'occasions de dévoiler la beauté insoupçonnée du Paradis caché où vivent les hommes. « Le monde ne manquera jamais de merveilles ni d'aventures, c'est seulement d'émerveillement qu'il pourrait manquer. »Au fil de trente-neuf historiettes, Chesterton révèle l'extraordinaire dissimulé sous les aspects de l'ordinaire, et la grande morale que peuvent représenter des tickets de tram, un canif, des touristes à la plage ou une gare ferroviaire. D'un rien, il lui est possible de discourir, avec la fraîcheur dont il a le secret, sur la famille, la guerre, la démocratie et le christianisme. Ces essais, inédits en français pendant plus d'un siècle, sont un concentré de la pensée loufoque et lucide du Prince du Paradoxe, et peuvent être considérés comme son testament philosophique.
Traduction de Hubert Darbon.
Le père Brown est un des personnages les plus célèbres - et le plus déroutant - de la fiction policière. Ce prêtre catholique d'une petite paroisse du Sussex, petit et rondouillard, avenant, n'a rien d'extraordinaire ; il semble même tout à fait insignifiant, voire ahuri, avec son regard de myope et son grand parapluie qui l'embarasse.
Le fait est que cette apparence médiocre dissimule un cerveau exceptionnel aux méthodes géniales. Les faits et les indices l'intéressent peu : il se laisse guider par l'atmosphère et ses intuitions. Il se glisse dans l'esprit du malfaiteur et résoud de l'intérieur des énigmes a priori insolubles. En prenant le contrepied des méthodes d'investigation classiques, il agit à rebours du sens commun. Les observateurs (dont le lecteur) ne comprennent rien à son comportement, ni à son discours, à mille lieues semble-t-il de l'enquête en cours : ses agissements sont à première vue incohérents, ses propos décousus, ses digressions insensées . Et pourtant... La logique déconcertante de ce détective particulier éclate une fois l'intrigue dénouée. Il considère le crime comme une oeuvre d'art et le criminel comme une âme égarée qu'il faut comprendre et sauver. C'est donc un philosophe que dépeint Chesterton, mais un philosophe décalé, maniant l'humour et le paradoxe. En un mot : un poète.
Présentée par Francis Lacassin, cette édition regroupe l'ensemble des 44 nouvelles parues entre 1911 et 1935. Sont également présentes trois nouvelles inédites en volume, traduites pour l'occasion.
Le chef-d'Å«uvre de Chesterton. Traduction nouvelle du texte intégral. Remarque : sous le titre L'homme éternel, le grand typographe, éditeur, journaliste, etc. que fut Maximilien Vox a publié dans la fameuse collection du Roseau d'Or chez Plon la seule première partie « Cet animal qu'on appelle l'homme». Cette traduction, brillante, mais incomplète, a eu le mérite de faire connaître Chesterton en France.?Elle a eu l'inconvénient de donner une idée tronquée de ce grand livre et de laisser penser que Chesterton était l'un des représentants de l'humour paradoxal anglais, par bonheur catholique. Or Chesterton est un penseur d'une tout autre volée.
Je me suis frappé moi-même, et pourtant je meurs assassiné : telle est l'étrange confession que laisse derrière lui le sulfureux écrivain Leonard Quinton. Tout laisse à penser qu'il s'est donné la mort au fond de sa curieuse maison, décorée au goût oriental, à l'aide d'un étrange poignard courbe qui provenait sans doute de ses collections. Mais bien des aspects dans cette affaire, à commencer par l'inquiétante présence d'un médecin Hindou auprès de Quinton, intriguent et même provoquent un certain malaise chez le père Brown, alors en visite dans l'étrange demeure, accompagné de Flambeau. Et si, une fois de plus, l'astucieux petit prêtre se trouvait en présence d'un crime diabolique ? Pour le savoir, on peut compter sur l'esprit pénétrant du père Brown, une fois de plus !
Inédite en français, Magique est la première pièce de théâtre de G. K. Chesterton, l'un des plus importants écrivains anglais du début du XXe siècle. Il est alors déjà très célèbre pour ses essais, ses contes, ses nouvelles ou ses romans. La première de Magique eut lieu le 7 novembre 1913 et cette « comédie fantastique » connut très rapidement un réel succès auprès des publics anglais et américains - et même suédois puisque Ingmar Bergman, dont c'était la pièce préférée, la monta à Göteborg en 1947 et s'en inspira librement pour son film Le Visage en 1958.
Magique concentre en effet tous les aspects de la littérature chestertonienne, son talent très particulier à nouer entre le réel et l'onirisme des liens privilégiés. L'argument de la pièce est d'une simplicité extrême : un magicien, invité pour divertir, jette le trouble dans la maison d'un duc. Une assemblée de personnages s'y trouvent, un vieux médecin sûr de sa science, un prêtre mal à l'aise tout prêt à accorder le bénéfice du doute à qui veut bien, un duc de tempérament libéral qui n'admet pas la supériorité d'un point de vue sur un autre, son jeune neveu venu d'Amérique, converti au modernisme, athée et progressiste et sa jeune nièce assez impressionnable pour croire aux fées et assez sage pour croire à l'amour. Tous veulent comprendre comment le magicien réalisent ses tours de magie, mais peut-être que la seule explication est la magie. et tous se retrouvent à douter de leur manière de penser.
Cette remarquable pièce de théâtre, aux dialogues vifs, où paradoxes et plaisanteries se mêlent avec brio, peut se lire comme une parabole sur l'art et sur le cheminement spirituel de son auteur (qui en bon ironiste a écrit lui même la critique de sa pièce), où l'on peut saisir dans le portrait du magicien celui de son secret alter ego.
Au terme d'une carrière dans l'administration indienne qui n'a laissé que le souvenir d'éclats maladroits, le squire Vane vit retiré dans son domaine de Cornouailles.
A la population locale, imprégnée de merveilleux, il oppose son rugueux bon sens et s'enfonce un soir dans un bois aux prétendus pouvoirs maléfiques... pour ne plus reparaître. L'enquête, qui devra éviter le double piège d'un rationalisme grossier et de la crédulité superstitieuse, est menée par les invités du squire, le poète John Treherne et le critique américain Cyprian Painter.
Orthodoxie présente l'intérêt d'une apologie de la religion chrétienne par un converti. Païen à 12 ans, agnostique à 16 ans, quel chemin Chesterton a parcouru pour venir à la foi. Quelques aspects du christianisme authentique y sont mis dans une lumière vigoureuse : en particulier ce que Chesterton appelle son "romantisme", c'est-à-dire en somme son caractère poétique, extrême, enthousiaste, infiniment éloigné des platitudes d'une religion naturelle ou rationnelle. Apologiste à coup sûr, mais d'une espèce à part : jamais abstrait, ni grave, ni docte, jamais superficiel non plus, cet esprit pénétrant et singulier a réalisé ce paradoxe de mettre l'humour au service de la foi.
« Parmi les innombrables oeuvres de Chesterton il y en a une où l'influence de la foi est la plus manifeste et à mon sens c'est aussi son meilleur ouvrage. De tous ses livres, c'est de loin le plus profond et le plus clair ; et j'aimerais qu'il serve à éprouver le sens critique de tout lecteur. Qu'on lise cet essai, des derniers qu'il publia, et qui fut donné au monde. » Hilaire Belloc Baptisé anglican, agnostique à l'adolescence, Gilbert Keith Chesterton (1874-1936) devint un fervent anglo-catholique à la fin du XIXe siècle. Assoiffé de cohérence intellectuelle et morale, l'auteur des Hérétiques et d'Orthodoxie poussa sa quête religieuse jusqu'à professer le catholicisme romain en 1922, étape déterminante dans sa carrière littéraire. Ce processus de conversion au catholicisme n'est d'ailleurs pas étonnant dans une Angleterre marquée par érosion spirituelle et modernisme, qui poussent de grands intellectuels à retrouver la foi des leurs pères. Il ne fut toutefois pas de bon ton de se faire « papiste » au pays marqué encore par la haine ou du moins la méfiance vis-à-vis de Rome. Le célèbre écrivain-journaliste prolifique se fit du coup l'apologète de l'Église catholique à travers des ouvrages et d'innombrables essais polémiques paraissant tant dans les journaux britanniques que dans la petite presse catholique du Royaume-Uni. Le meilleur de ces articles de la fin des années 1920, toujours empreints de réflexions paradoxales, fut publié en 1929 sous le titre Pourquoi je suis catholique, traduit ici pour la première fois. L'on verra que la conversion de Chesterton n'a pas modifié un style unique, contribuant même à le rendre plus limpide. L'ouvrage, particulièrement lucide sur les problèmes de son époque, garde toute son actualité dans un Occident en butte à de multiples tribulations sociales, sociétales, à l'athéisme, au matérialisme, à l'islam et aux fausses spiritualités. Une traduction fidèle, dotée d'une présentation et de notes explicatives de Wojciech Golonka. Gilbert Keith Chesterton naît à Londres le 29 mai 1874. Contemporain de George Bernard Shaw et d'Oscar Wilde, il est l'auteur de plus d'une centaine d'ouvrages : récits policiers (les célèbres enquêtes du père Brown), poésie, philosophie, biographies ou apologétique chrétienne. Il meurt le 14 juin 1936 dans sa maison de Beaconsfield, dans le Buckinghamshire. Jorge Luis Borges, saluant « la félicité enfantine ou divine que laisse entrevoir chaque page de son oeuvre », reconnaissait en lui l'un des géants des lettres anglaises. Via Romana a notamment publié L'univers de Chesterton en 2008, introduction à son oeuvre réalisée par Philippe Maxence. Wojciech Golonka est polonais. Il a soutenu en 2013 une thèse sur le « Réalisme thomiste de G.K. Chesterton : portrait philosophique d'un écrivain ». Docteur en philosophie de l'université jagellonne, il a été enseignant et vice-recteur de l'Institut universitaire Saint-Pie X. Il dirige actuellement plusieurs projets internationaux de traduction d'oeuvres inédites de G.K. Chesterton.
Le père Brown est un des personnages les plus célèbres - et le plus déroutant - de la fiction policière. Ce prêtre catholique d'une petite paroisse de l'Essex, petit et rondouillard, avenant, n'a rien d'extraordinaire ; il semble même tout à fait insignifiant, voire ahuri, avec son regard de myope et son grand parapluie qui l'embarrasse.
Le fait est que cette apparence médiocre dissimule un cerveau exceptionnel aux méthodes géniales. Les faits et les indices l'intéressent peu : il se laisse guider par l'atmosphère et ses intuitions. Il se glisse dans l'esprit du malfaiteur et résoud de l'intérieur des énigmes a priori insolubles. En prenant le contrepied des méthodes d'investigation classiques, il agit à rebours du sens commun. Les observateurs (dont le lecteur) ne comprennent rien à son comportement, ni à son discours, à mille lieues semble-t-il de l'enquête en cours : ses agissements sont à première vue incohérents, ses propos décousus, ses digressions insensées . Et pourtant... La logique déconcertante de ce détective particulier éclate une fois l'intrigue dénouée.
Il considère le crime comme une oeuvre d'art et le criminel comme une âme égarée qu'il faut comprendre et sauver. C'est donc un philosophe que dépeint Chesterton, mais un philosophe décalé, maniant l'humour et le paradoxe. En un mot : un poète.
"Je le considère comme étant, sans comparaison possible, le meilleur livre jamais écrit sur saint Thomas.
Rien de moins que le génie peut rendre compte d'un tel accomplissement... Chesterton fut un des penseurs les plus profonds qui aient jamais existé ; il était profond parce qu'il avait raison ; et il ne pouvait pas s'empêcher d'avoir raison ; mais il ne pouvait non plus s'empêcher d'être modeste et charitable. Aussi laissait-il ceux qui pouvaient le comprendre reconnaître qu'il avait raison et qu'il était profond.
Auprès des autres, il s'excusait d'avoir raison et compensait le fait d'être profond en étant spirituel. C'est tout ce qu'ils voient en lui" - Étienne Gilson.
En 1905, à trente et un ans, Gilbert Keith Chesterton réunit en un volume les articles qu'il a donnés au Daily News pendant trois ans.
Ce livre, Hérétiques, allait faire l'effet d'un " coup de vent dans une pièce mal aérée ". Chesterton y attaque les maux de la modernité : la croyance au progrès, le scepticisme, le déterminisme et les paroles creuses en tous genres. Ses contemporains - Rudyard Kipling, George Bernard Shaw, H.G. Wells - sont copieusement malmenés, mais avec tout l'esprit d'un homme lucide et plein d'humour, à qui il est par conséquent égal de parler sérieusement de religion...
Valery Larbaud, qui lui rendit visite en Angleterre, devait laisser un portrait inoubliable de celui qu'on surnommait " le prince du paradoxe ": un géant, oscillant entre l'enfance et la sagesse, à qui il tombait des allumettes des cheveux lorsqu'il secouait la tête. C'est la voix de ce géant, tonitruante et espiègle, que ce livre donne à entendre.
Noyé dans la foule d'un Congrès à Londres, un commissaire parisien traque son ennemi juré, criminel brillant et - presque - insaisissable. À force de chercher la moindre trace de sa proie, il finit par suivre une série d'indices qui ne semblent avoir en commun qu'un sens presque élégant du paradoxe ainsi qu'un étrange tandem de prêtres. Deux professionnels du crime, chacun d'un côté de la loi : le premier préparant peut-être l'un de ses plus audacieux vol et le second menant l'enquête la plus déconcertante de sa carrière, et, au milieu, un prêtre gaffeur et maladroit.
Gilbert Keith Chesterton (1874-1936) est une figure majeure de la littérature anglaise, auteur d'une oeuvre prolifique d'essayiste, de polémiste, de biographe, et de romancier. Nul mieux que lui sut marier le paradoxe et l'art du contrepied. Il fut, dès 1901, l'un des premiers théoriciens du roman policier avec un article demeuré célèbre, A Defense of Detective Sories. Il fut en 1928 le premier président du Detective Club, association regroupant des écrivains de romans policiers (dont A. Christie, la baronne Orczy, D. Sayers, J.D. Carr...). Chesterton parlait souvent de lui-même comme d'un chrétien « orthodoxe » ; il se convertit au catholicisme. George Bernard Shaw, son « adversaire et ami », dit de lui dans Time : « C'était un homme d'un génie colossal.
Recueil d'articles parus en 1929 dans lesquels l'écrivain, converti au catholicisme en 1922, dépeint la singularité de l'Eglise catholique en étudiant ce que lui ont reproché ses détracteurs au cours de son histoire
Un puissant et prophéique essai politique et économique de G.K. Chesterton. Un seul type de lecteurs n'apprécient pas Chesterton : ceux qui ne l'ont pas lu. Avec la philosophie de la gratitude qui le caractérise, émaillant ses propos d'un feu d'artifice de paradoxes révélant la complexité des choses, Chesterton propose la large distribution de la propriété comme facteur de justice sociale et de développement économique maîtrisé. En usant des mots qui sont les siens, Chesterton pense déjà la crise de l'environnement, la faillite des banques, la perversité du système de la grande distribution, la destruction de l'agriculture ! Dans ce recueil de textes de 1926, le grand écrivain et penseur britannique s'emploie à dessiner les principes qui pourraient guider une société vraiment humaine entre les écueils du totalitarisme collectiviste et du chaos du libéralisme libertaire qui ne profite qu'à des privilégiés. A propos de G.K. Chesterton : Chesterton est un écrivain-journaliste et penseur à qui l'on doit des pages prophétiques sur le socialisme, le matérialisme, le libéralisme et autres isme. Anglican devenu agnostique puis catholique, c'est un des meilleurs apologètes, jouant sue les paradoxes, l'humour et sa quête inlassable de la vérité. Auteur prolixe et fantasque, d'une rare inventivité et dôté d'une plume magnifique, Chesterton connaît un succès mondial non démenti depuis 75 ans avec Les enquêtes du Père Brown. Inspirant les plus grands (Agatha Christie), elles ont leur particularité propre, puisqu'elles sont aussi des contes philosophiques.
Les étoiles filantes : trois diamants de la plus belle eau, ont une fâcheuse tendance à attiser la convoitise des voleurs de tout acabit, ce qui leur vaut ce nom si poétique. Justement, Flambeau, le génial malfaiteur, a jeté son dévolu sur ces fabuleux joyaux, que sir Leopold Fischer, le célèbre financier, s'apprête à offrir à sa petite-fille, en ce lendemain de Noël. Pour l'occasion toute la famille est réunie et improvise une fête... à laquelle le voleur est bien décidé à s'inviter. Mais, l'audacieux Flambeau ne se doute pas que la Providence va de nouveau mettre sur sa route le plus improbable des détectives, l'astucieux Père Brown... Ce lendemain de Noël s'annonce décidément plein de surprises pour chacun des protagonistes de cette étrange affaire !
Quelque part en Écosse, le sinistre château de Glengyle sert de décor à un mystère des plus étranges. Le comte de Glengyle, dernier descendant d'une redoutable lignée, s'est retiré dans la vieille bâtisse il y a bien longtemps, et à l'exception de son unique et fidèle serviteur, Israël Gow, que l'on dit sourd et idiot, personne ne l'a revu. Or, le comte est décédé, et son mutique domestique s'est empressé de fermer son cercueil et de l'enterrer. Le dernier des Ogilvies vivaitil vraiment au château ? Israël Gow ne l'a-t-il pas aidé à disparaître ? L'inspecteur Craven de Scotland Yard, ainsi que Flambeau, qui mènent l'enquête, sont perplexes : ils ont découvert au château une collection bizarre d'objets hétéroclites : mécanismes d'horlogerie brisés, pierres précieuses dispersées comme de vulgaires cailloux, bougies sans candélabres, petits tas de tabac à priser sur tout le mobilier... Il faudra décidément, encore une fois, faire appel à la sagacité du père Brown pour percer le mystère du destin du dernier comte de Glengyle !
Deux jeunes combattants rendus à la vie civile au lendemain de la Première Guerre mondiale briguent un emploi dans une agence de détectives londonienne. Chargés d'élucider le meurtre d'un célèbre philanthrope, trouvé mort dans le lac de sa propriété palladienne, ils mènent une enquête qui les conduit à abjurer les principes «d'observation scientifique» - calque parodique des méthodes de Sherlock Holmes - professés par leur maître, le Dr Adrian Hyde.
Dans la vallée de Fontainebleau, l'héritier d'un fameux capitaine d'industrie gît sur le pré du château d'Orage. Affaire d'honneur ou querelle de jeu? Il revient à deux enquêteurs au tempérament national bien affirmé de se prononcer sur la régularité du duel, sinon sur sa légitimité. En jouant des oppositions, vraies ou supposées, entre les cultures britannique et française, Chesterton déploie ici, dans un constant bonheur d'écriture, tout son art du paradoxe.