Cette première monographie consacrée à l'oeuvre de Rachel Poignant retrace par le texte et l'image le parcours de la sculptrice, de ses années de formation à aujourd'hui, trente années d'une pratique restituée à travers une suite d'entretiens, une copieuse séquence iconographique et un long texte d'analyse.
Le livre se compose donc de trois moments. Une longue séquence de 64 pages d'images en couleurs - aussi bien des photographies des oeuvres par l'artiste que des prises des vue d'exposition et des moments d'atelier - se déplie chronologiquement des années 1990 jusqu'à aujourd'hui.
Les images sont précédées par un long entretien, constitué d'échanges, à plusieurs années d'intervalle, et s'étalant sur une vingtaine d'années, avec Anka Ptaszkowska, critique d'art et figure emblématique des avant-gardes artistiques polonaises. Y sont discutés les enjeux du travail ainsi que les principales opérations et notions : moulage, recyclage, processus...
Le livre se clôt par un long texte critique de Jean-Patrice Courtois, poète, philosophe et spécialiste d'esthétique. Il s'agit d'une sorte de livre dans le livre, à la fois analyse philosophique et réflexion qui suit le travail pas à pas, en le situant dans l'histoire de la sculpture tout en en analysant les aspects centraux : reprise, forme, matière, langage, photographie.
Le livre, mise en tension de ces trois temps, éclaire ce travail singulier et exigeant, d'une grande radicalité formelle, qui se développe au fil du temps à la fois par la reprise et par la réinvention continuelle de ses procédés.
« Un axe fondamental de la pratique de Rachel Poignant se joue dans ce que le mot transformation désigne. » (Jean-Patrice Courtois)
que de monde au musée.
le musée est un monde. il s'y passe de drôles de choses. il y a du passage. des gens traversent des salles et puis parfois, s'arrêtent. regardent. bénédicte hébert (bh), elle regarde des gens qui regardent. des gens qui regardent de la peinture. des gens qui s'arrêtent pour regarder de la peinture. regarder de la peinture c'est créer un face à face. un face à face muet. les photographies de bh sont des saisies de ce face à face.
Ce quatrième numéro de la revue Grumeaux s'articule autour des questions de mise en page et de choix typographique dans la création poétique contemporaine. Pour les auteurs vivants, le principe d'une double participation, déjà expérimentée dans le premier numéro, est ici reconduit : chaque contributeur, en plus d'un texte de création, est invité à répondre à la question : « Dans votre écriture, quelle importance ont la typographie et/ou la mise en page ? » Se dessine ainsi une anthologie poétique et réflexive sur cet enjeu fondamental, tout à la fois esthétique et politique, cet enjeu plus que jamais présent, alors même que la fin du livre n'en finit pas de s'annoncer : Comment occuper la page ? Pour les auteurs disparus, nous accompagnons la publication de textes poétiques inédits d'un texte théorique répondant à la question, ce dernier est confié à un spécialiste de l'oeuvre.
Ce quatrième numéro inclut ainsi des inédits de Christophe Tarkos, Maurice Roche, Henri Chopin, Raymond Federman et Hélène Bessette. Grumeaux n°4 comprend également deux dossiers. « Poésie américaine » pour l'un, grâce au concours de Double Change. « Poésie russe » pour l'autre, proposé par Yvan Mignot. Manière de faire voyager la question du numéro, dans l'espace, et aussi un peu dans le temps.