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VALERIE GAY-AKSOY
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Abandonné par son père, Cem vit seul avec sa mère. Tandis qu'il passe l'été sur le chantier d'un puits avant son entrée à l'université, il voit débarquer une troupe de comédiens. Parmi eux, une femme aux cheveux roux qui le saisit par sa beauté. Malgré leur différence d'âge, une histoire d'amour s'esquisse entre eux. Mais quand un accident survient au puits, l'existence de Cem bascule. Hanté par ce qu'il cherche à enfouir, il va découvrir la force inexorable du destin.
Faisant résonner les mythes anciens dans la Turquie contemporaine, Orhan Pamuk livre une réflexion magistrale sur les choix de l'existence et la place véritable de la liberté. -
Comme tant d'autres, Mevlut a quitté son village pour s'installer sur les collines qui bordent Istanbul. Il y vend de la boza, cette boisson fermentée traditionnelle prisée par les Turcs. Mais Istanbul s'étend, le raki détrône la boza, et pendant que ses amis agrandissent leurs maisons et se marient, Mevlut s'entête. Même si ses projets de commerce n'aboutissent pas et que ses lettres d'amour ne semblent jamais parvenir à la bonne destinataire. Il continue d'arpenter les rues comme marchand ambulant, point mobile et privilégié pour saisir un monde en transformation.
L'histoire poignante d'un homme déterminé à être heureux. -
Kemal, un jeune homme d'une trentaine d'années, est promis à Sibel, issue comme lui de la bonne bourgeoisie stambouliote, quand il rencontre Füsun, une parente éloignée et plutôt pauvre. Il tombe fou amoureux de la jeune fille, et sous prétexte de lui donner des cours de mathématiques, la retrouve tous les jours dans l'appartement vide de sa mère. En même temps, il est incapable de renoncer à sa liaison avec Sibel.
C'est seulement quand Füsun disparaît, après les fiançailles entre Sibel et Kemal célébrées en grande pompe, que ce dernier comprend à quel point il l'aime. Kemal rend alors visite à sa famille et emporte une simple réglette lui ayant appartenu : ce sera la première pièce du musée qu'il consacrera à son amour disparu. Puis, il avoue tout à Sibel et rompt les fiançailles. Quand, quelque temps après, Kemal retrouve la trace de Füsun, mariée à son ami d'enfance Feridun, son obsession pour la jeune femme montera encore d'un cran...
Le musée de l'Innocence est un grand roman nostalgique sur l'amour, le désir et l'absence, une nouvelle preuve de l'immense talent de l'écrivain turc. -
1905, Istanbul. Cevdet Bey, riche marchand musulman, s'installe avec son épouse dans le quartier occidental de Nisantasi. L'Empire ottoman amorce son déclin, et les élites turques contestent le pouvoir despotique du sultan Abdülhamid II. Deux générations plus tard, Ahmet l'artiste s'attaque au portrait de son grand-père, et ainsi, à celui de toute une nation.
Toute l'oeuvre de Pamuk affleure dans ce premier roman, immense fresque à trois temps qui dépeint magistralement l'émergence d'une Turquie moderne. -
D'autres couleurs nous plonge dans l'univers intellectuel et culturel, mais aussi intime d'Orhan Pamuk. Dans ces soixante-seize essais, discours ou récits, le romancier turc nous parle de son enfance à Istanbul, de l'obtention de son premier passeport ou de la mort de son père. Il se livre à une brillante analyse de la politique turque au sens large et de la place de la Turquie par rapport à l'Europe. Il se remémore également le tremblement de terre d'Izmit en 1999, sa peur, et les catastrophes liées au passage des pétroliers dans le Bosphore. Il rappelle l'importance de Dostoïevski, de Camus, de Thomas Bernhard dans son parcours, puis revient sur l'écriture de ses propres livres. Avant d'évoquer, au centre de son discours de réception du prix Nobel, la figure de son père...
Cet ensemble de textes dessine un extraordinaire portrait d'Orhan Pamuk, retraçant pour le lecteur le parcours d'un grand écrivain. -
Ne reste que des cendres. Des cendres chaudes, brûlantes, des poussières incandescentes au goût âcre : les vestiges des feux allumés par toute une génération qui croyait pouvoir enrayer le mécanisme infernal des dictatures militaires et des fanatismes. Une génération de révolutionnaires, de militants, parmi lesquels la flamboyante Ülkü. Personnage obsédant, amoureuse éperdue, elle traverse la tête haute et le coeur battant les tourmentes politiques et sociales qui ont secoué la Turquie depuis les années 70. Elle qui a vécu dans sa chair la torture et les deuils ; dans son coeur : la passion, la fascination et la lâcheté des hommes.
Des cendres de cet engagement des plus contemporains, Oya Baydar fait renaître les passions, les espoirs de son peuple, de ces militants du monde entier qui ont comme elle connu la lutte, l'exil et le désenchantement.
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Ömer, célèbre romancier en panne d'écriture, se lance sur les routes anatoliennes à la recherche de sa vérité et de celle du peuple kurde. Il s'éloigne ainsi de son épouse Elif, scientifique de renom, elle aussi en plein questionnement : pourquoi leur fils a-t-il décidé de fuir ses parents et un monde à feu et à sang pour la tranquillité d'une île norvégienne ?
En quoi leur génération militante a-t-elle failli ?
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Diyarbakir, capitale du Kurdistan turc, aujourd'hui :
Sur les remparts de la forteresse antique de Sur, la neige tombe. Lente, douce et tranquille.
Dialoguant avec un mystérieux interlocuteur, Oya Baydar, figure majeure de la littérature turque et ancienne militante marxiste, revient sur une vie de luttes dont la tragédie kurde contemporaine est l'ul- time chapitre.
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Kathy Hirschel, immigrée allemande, tient une librairie spécialisée dans le polar, dans un quartier très animé d'Istanbul : Koulédibi.
La quarantaine passée, elle se désespère de sa morne existence et décide alors de se séparer de son petit ami Selim et de son appartement. Elle préfère partir en quête d'un nouveau logement et rencontre pour ce faire un fonctionnaire corrompu qui lui propose quelques appartements. Celui de son choix, situé dans une superbe résidence, est pour le moment squatté par Osmane, un chef de la mafia des parkings.
Elle tente de s'introduire dans l'appartement promis et de forcer le passage. En vain. Ce qui lui vaut quelques échanges houleux avec ledit squatter. Le lendemain, ce dernier est retrouvé mort, d'une balle dans la jambe (dans la jambe ? Oui, bizarrement !). Désignée comme la coupable idéale au titre de son altercation avec la victime la veille au soir, elle est arrêtée, interrogée et finalement relâchée, faute de preuves.
Elle entend cependant mener l'enquête et prouver son innocence aux membres de la famille d'Osmane, qui aimeraient venger la mémoire de leur frère, de leur fils. Survient alors un autre meurtre, dans un immeuble voisin de sa librairie : celui d'une vieille dame éviscérée pour quelques bracelets en fer-blanc. Mais qui sont les auteurs de ces deux crimes, sans lien apparent ? C'est ce que Kathy va s'appliquer à découvrir.
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Bienvenue à Bonbon Palace ! Jadis bâti par un riche Russe pour son épouse dépressive dont le regard vide ne s'allumait plus qu'à la vue de friandises, cet immeuble d'Istanbul semblait promis à un avenir paisible. Pourtant, si l'édifice a gardé son élégance d'antan, il est aujourd'hui infesté par la vermine et les ordures, au grand dam de ses habitants. Et les coups de sang ne sont pas rares à Bonbon Palace ! Appartements après appartements, le numéro 8 de la rue Jurnal se fait le témoin des vicissitudes de ses occupants : le religieux gérant Hadji Hadji ; la desperate housewife Nadja ; la cafardeuse Maîtresse bleue ; ou encore les jumeaux coiffeurs Djemal et Djelal. Après La Bâtarde d'Istanbul, Elif Shafak, conteuse hors pair, s'empare des contrastes de la société turque contemporaine pour composer une inoubliable galerie de portraits.
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Mort postiche
M.M. Somer, Valerie Gay-Aksoy
- Les Éditions du Masque
- Grands Formats
- 8 Février 2012
- 9782702434611
Troisième épisode de la série Hop Ciki Yaya. Abla, notre inénarrable propriétaire de night club travesti la nuit et hacker le jour, se retrouve de nouveau sur la piste d'un serial killer. Le cadavre d'un pharmacien sans histoires - Oncle Muhittin - est retrouvé par Gonul, la grande amie d'Abla, à son domicile : nu, frappé à mort, le visage tuméfié, affublé d'une grotesque perruque noire et les lèvres outrageusement badigeonnées de rouge à lèvres coquelicot. Elle lui demande son aide pour retrouver le meurtrier. Mais notre queen détective a d'autres chats à fouetter... jusqu'à ce que Gonul elle-même soit suspectée. Rapidement, d'autres cadavres sont retrouvés selon la même mise en scène soignée - façon relooking extrême : tête explosée, mise en plis et maquillage post-mortem. À mesure que l'enquête progresse émergent des questions de sexualité réprimée et d'identité sexuelle.
Traduit du turc par Valérie Gay-Aksoy -
Dans la canicule de Chypre, Daryal, le baroudeur, est devenu le réceptacle des rêves d'un autre. C'est par leur biais qu'il pourra reconnaître celui que tous recherchent, le détenteur de la légitimité historique dans l'affrontement qui oppose les Etats-Unis et l'Europe aux Russes pour le pouvoir à Nova Roma, comme se nomme maintenant Istanbul, sous protectorat de l'ONU, après sa destruction dans un grand tremblement de terre. Les rêves de l'héritier de Constantin le Grand portent la mémoire génétique du meurtre de son ancêtre, mais à ce meurtre se superposent d'autres meurtres, que seul Daryal peut déchiffrer et qui le conduisent à des aventures dangereuses et passionnantes que hante la belle archéologue, Destina. Avec un sûr talent de conteuse et d'analyste politique, Mine G. Kirikkanat utilise toutes les recherches récentes sur l'ADN, le sang et les rêves pour nous raconter le développement, dans un proche avenir, d'une histoire politique possible, pleine de suspense, de surprises et de vérité.