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Société des écrivains
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Foutue journée, foutue pluie, foutue bagnole. C'était juste un sale temps d'hiver, un mardi en retard, comme d'habitude sur l'autoroute reliant Cork. Aucun signe avant-coureur, la fumée noire l'avait simplement engloutie. Pendant sa convalescence, Hanna rencontre Zelda, une vieille dame de quatre-vingt-cinq ans inlassablement attelée à sa broderie. Une profonde amitié la liera à cette femme décidément peu commune qui l'amènera à réfléchir au sens à donner à sa vie. Une existence alors casanière dans un petit village d'Irlande, entourée de Jeff, son mari, américain, ancien reporter de guerre, reconverti en auteur de polars, et de Gail, sa soeur irrémédiablement éprise de liberté qui leur confie sa propre fille pendant qu'elle parcourt le monde. Et si Hanna sortait enfin, elle, de son cocon ? Mais qui est Zelda Zonk ? N'était-ce pas le pseudonyme qu'utilisait Marilyn Monroe lorsqu'elle voulait passer inaperçue ?
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« À 10 heures, en rentrant, elle entendit les gazouillements de Ninon. Elle se lava les mains et monta, comme tous les jours, retrouver ses petites. Ninon était couchée dans son lit, lavée, changée, elle jouait avec ses pieds. La pièce était en ordre, comme d'habitude. Elle appela Aurélie, aucune réponse. Elle ouvrit la fenêtre de la chambre pour fermer les volets. Elle arriva dans la chambre d'amis et y trouva Aurélie, allongée sur le lit, endormie. Honorine lui tapa une joue pour la réveiller, aucune réaction. Elle tapa plus fort : rien. Ses yeux se posèrent sur une boîte de somnifères vide posée sur la table de chevet. Elle secoua le corps de sa petite-fille, mais il était trop tard ; Aurélie avait rejoint le monde du silence. Honorine la serra contre elle en criant [...]. » « Le Secret des larmes », ou une saga hantée par les thèmes des faux-semblants, des vérités occultées, des tensions familiales, des manipulations. Prenant pour épicentre la ferme des noisetiers et la figure, forte et puissante, d'Honorine, la romancière met en scène une fresque terrible, étourdissante, rythmée par les drames et les révélations, la violence et les luttes, dont on ressort chaviré, ému, bouleversé.
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« Après quinze minutes d´absence, je commence à m´inquiéter. (Je l´appelle ou je vais voir ? Je vais voir.) Sur la pointe des pieds, je passe la tête par la porte qu´il a laissée entrouverte. Horreur, malheur ! Il est assis sur mon trône et farfouille dans le portable de Sally ! - Max ! Mais qu´est-ce que tu fais ? C´est dégueulasse ! C´est le portable de Sally ! Il est surpris et très mal à l´aise. - Heu... désolé... - Non mais franchement ! Ce n´est pas possible ! - Je ne savais pas à qui il appartenait ! - Et tu as lu ses messages ? - Ben... oui ! - C´est vraiment incroyable ! Mais comment as-tu fait pour l´ouvrir ? J´ai essayé toute la matinée ! Montre-les-moi tout de suite ! »
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Il faut parfois partir loin de chez soi pour se trouver... et c'est bien ce qu'espère Marie en suivant son compagnon Christophe au Canada qui y travaillera en tant que coopérant. Là, en "terra incognita", Marie veut entamer un profond travail sur elle-même. Et entre cette ouverture sur l'ailleurs, des opérations salvatrices, de nouvelles fréquentations et ses projets professionnels, Marie semble avoir rapidement entre les mains les clés d'un avenir plus radieux... N'était la tentation, la dépression dans laquelle s'enlise Christophe, le regard nouveau qu'elle porte sur celui-ci et tout un couple qui part, nécessairement, à la dérive. Québec, Calcutta, Dublin... Lieux où le couple Marie-Christophe tente à chaque fois de trouver la paix et l'harmonie, de relancer la machine conjugale... Lieux d'espérances et où se construit tout une famille donc, mais aussi espaces jonchés de pièges, de chausse-trappes, de désillusions, pour un duo dont le naufrage est comme déjà écrit. Un échouage au long cours relaté au fil d'un roman qui dit aussi, en creux, le dessillement des yeux d'une héroïne décidée à exorciser tout ce qui l'entrave...
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« Laïla était mystérieuse. En apparence, elle était une fille simple, gaie, facile à vivre. Elle ne voulait pas «se prendre la tête» et elle ne se souciait pas du lendemain. Quand elle était présente, tout paraissait simple et évident. Mais Jean avait remarqué qu'une fois partie de chez lui elle disparaissait totalement. Pendant les jours qui suivaient, c'était le silence radio. Pas de coup de fil ou de message, aucun signe de vie. Son téléphone ne répondait pas. C'était un tel vide que Jean finissait par se demander si la jeune personne qui lui avait rendu visite était une vraie fille en chair et en os et pas un fantôme, un simple produit de son imagination. » Insaisissable, évanescente, volatile Laïla qui laisse derrière elle, au coeur de Jean, interrogations et supputations. Laïla, femme-énigme, sphinx, qui absorbe totalement la vie d'un homme qui, fasciné, ne peut l'approcher qu'indirectement, à tâtons, de manière biaisée... Avec cette quête amoureuse qui voit s'épaissir les mystères plutôt qu'elle ne les résout, avec ce roman qui affectionne les zones d'ombre et les mises en abîme, S. Laodamas compose un portrait féminin dont les lignes de fuite sont infinies et qui, de manière paradoxale, associe exacerbation amoureuse et impossible intimité...
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« Le docteur Banks était retourné à ses formes lumineuses, qui ondulaient en volutes au fil de la balade de la souris sur son ventre. Elle avait pris quelques mesures, figeant l'image de temps en temps entre deux curseurs. « Combien de temps ? » avait demandé Hanna. Il était peut-être trop tôt. On pouvait encore se tromper. La grossesse était trop fragile, sinon. Peut-être cela s'était-il produit plusieurs fois, sans qu'elle le sache. Peut-être que ses règles si mal réglées n'en avaient pas toujours été. Mais cette fois, elle savait. Une fausse couche serait encore plus terrible. « Oh, il est bien installé, avait répondu le médecin qui devinait ses tourments. D'après les mesures, je dirai huit ou neuf semaines environ. Pas possible. » Entre deux vies, entre les souvenirs d'une liaison qu'elle tente d'étouffer à jamais et une existence à reconstruire à New York avec son mari, Hanna se cherche et tente d'avancer, de se raisonner, de contraindre son coeur... Or, le passé n'a que faire de nos résolutions et, pour Hanna, il ressurgira de la manière la plus inattendue... Et de nouveau, la jeune suivra les traces de Zelda Zonk, jusqu'à la révélation finale : Zelda était-elle Marilyn Monroe ?
Avec son écriture à fleur de peau, L. Peyrin nous restitue les tempêtes, silences, interrogations, renoncements... mais aussi aveuglements qui assaillent une héroïne moderne prise dans une crise amoureuse oppressante et délétère... Mené avec une belle perspicacité psychologique et un style proprement immersif, « Hanna », suite de « Zelda Zonk », donne à lire, sans parti pris, loin du politiquement correct, le cheminement d'une femme vers sa propre vérité... et de fait vers son propre bonheur...
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Laure est une épouse et une mère aimante et dévouée qui se consacre presque exclusivement à Armand, son mari, et à ses trois fils adolescents. Mais dans cette famille si paisible en apparence, il règne une bien étrange ambiance : Armand est paternaliste avec sa femme mais distant avec ses enfants, l'un des fils semble en vouloir à la terre entière et Laure, qui a renoncé à bon nombre de ses rêves, redoute de voir ses enfants grandir et de perdre son paradis. La famille est donc en pleine crise lorsque l'énigmatique Joaquim, musicothérapeute, entre dans la vie de Laure. Sur fond de musique, Laure incarne parfaitement les mouvements de la vie : l'érosion du couple confronté au temps qui passe, les difficultés à dire, les tourments adolescents et les petites déceptions qui jalonnent la vie. Ainsi, dans son roman, Agnès Marin livre avec tendresse, poésie et humanité toute la complexité des liens familiaux, et porte une observation fine et pertinente sur les aléas du coeur d'une femme qui s'interroge sur sa propre vie et ses aspirations les plus profondes, nous offrant ainsi un voyage intérieur qui dévoile des émotions universelles.
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« Quand il leva les yeux sur elle, son coeur fit un bond dans sa poitrine. Sam en fut surpris lui-même. C´était la première fois que cette sensation lui parcourait le corps. Il voulait s´arrêter pour lui parler mais en fut incapable. Tout allait très vite et en même temps, c´était comme si le temps s´était arrêté. »
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« Première nuit d´amour, tu es pressé. Première relation un peu douloureuse, mais réussie car tu connais parfaitement les ressorts féminins. De nouveau dans la salle d´eau ensemble, aux petits soins l´un pour l´autre ; de nouveau ta main dans la mienne et nous nous endormons enlacés. Dans mes rêves, tu apparais encore. C´est la première fois qu´un homme m´envahit comme cela. »
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« Les petites lumières dans les tunnels qui convergent vers elle l'éclairent mais elle est de plus en plus loin et ma course ne l'atteint pas. Mes jambes redeviennent lourdes, je cours mal, je sens que je tombe vers le haut : «Lisa, ne t'en va pas !» ».
Sur fond de sport automobile et de passion musicale, Eric Pelard manipule le temps qui passe pour nous plonger au coeur d'une confrontation jalouse entre sensibilité intelligente et force virile. Un rien provocatrice, "Briseuse de rêve" s'illustre par une écriture tantôt empreinte de lyrisme, tantôt passionnée, qui aboutit inévitablement à un attachement particulier, intime avec des personnages aux rêves contrariés par la vie. -
« Au salon, je croise sa mère. Avec ses allures de reine, elle me fascine. Aujourd'hui, elle porte une élégante robe noire surmontée d'un col d'un blanc éclatant. Elle a rehaussé ses cheveux blonds légèrement cendrés en un chignon impeccable. Veuve encore jeune, elle se soigne. De la bouche de ma confidente, je sais qu'après l'école, chaque jour, elle file chez le coiffeur. Avant son accident de voiture, son mari gérait avec tout ce qu'il faut de doigté et de vigilance une importante société d'assurances. Prévoyant comme l'oblige sa profession, il avait envisagé toutes les hypothèses pour assurer les beaux jours de sa femme. Après sa disparition, elle n'a eu qu'à se glisser derrière un bureau impeccablement rangé. En moins d'une semaine, elle dirigeait la compagnie. Ces nouvelles occupations ne l'ont pas écartée de son unique fille, au contraire. »
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Céline, brillante étudiante, se bat pour devenir journaliste. Entre stages qui n'aboutissent à rien et désillusions, elle finit dans un sordide salon de massage. Entre l'envie d'oublier que celui qu'elle aime la rejette et la nécessité de subvenir à des besoins tels que se nourrir et se loger, elle glisse peu à peu dans la prostitution... "Sans rendez-vous" ou un roman qui dépeint avec justesse les interrogations éthiques et les dilemmes d'une jeune femme spectatrice lucide plutôt qu'actrice d'une vie qu'elle déteste. Un récit remarquable qui nous offre une plongée saisissante dans un phénomène contemporain courant et effrayant : la prostitution étudiante.
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« Pourquoi déversais-je tant de bonté envers cet homme ? Quel intérêt se dissimulait sous cette émergence d'affection ? Pourquoi voulais-je l'aider, même contre son gré ? Quelle raison se cachait sous tant d'attention ? L'amour ? La passion ? Je ne voyais pas comment ces deux mots, même combinés, pouvaient satisfaire une explication à une situation de nature aussi complexe. La nature elle-même était-elle source de tant d'acharnement de ma part ? Avais-je encore quelque chose à me prouver ? Ce qui est sûr, c'est que David lui-même ne croyait pas sérieusement à la sincérité ou à la pureté de mes sentiments. Peut-être avait-il raison... » "La Fugue du papillon" ne traite pas de l'adultère ou des relations clandestines. Aussi n'est-il pas question de morale dans ce roman qui met en scène une femme éprise d'un autre que son compagnon. Plus explicitement, ce récit se penche sur l'état amoureux et prend pour toile de fond une Amérique du Nord dans laquelle la narratrice se cherche et cherche des réponses à ses interrogations. Procédant de l'autopsie d'une relation à distance et en pointillés, se déroulant le temps d'une parenthèse moins enchantée que mouvementée, "La Fugue du papillon" pointe, de son style épuré et lucide, les parts d'illusion, de légèreté, de solitude et de pesanteur du sentiment amoureux.
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Les clefs de la maison d'Albassa en Galilée
Nabil Naaman
- Societe Des Ecrivains
- 27 Mai 2015
- 9782342037951
« En somme, en cette année 1970, le couple en formation a autant de points communs, essentiellement d'essences psychologique et névralgique, que de différends et de différences à caractères identitaire et socioculturel. Si Fouad et Sarah s'entendent à merveille sur le plan amoureux, leurs points de divergence sont en revanche patents, voire criants. Ce qui ne laisse envisager aucun avenir à long terme. L'un et l'autre l'ont bien compris et estiment de concert qu'il est inutile de se monter le bourrichon. Mais quand on est jeunes et amoureux, on a tendance à développer une faculté salvatrice : le déni. D'autant que les différends et les différences peuvent autant détruire l'amour que le cimenter. » Ainsi, malgré les lignes de fracture, les tensions et les pressions, les séparations et les pièges, Sarah l'Israélienne et Fouad le Palestinien construiront leur relation, jusqu'à incarner un exemple de réconciliation et de dialogue. Une relation amoureuse hors du commun, courageuse, tantôt sensuelle, tantôt dramatique - mais toujours évidente -, que N. Naaman suit ici depuis ses premiers instants, à l'aube des années soixante-dix, dans un Paris libertaire. Et le romancier de composer une oeuvre où domine, de part en part, cette profonde espérance que les dissensions peuvent être vaincues par la passion, et que les enfants peuvent, ensemble, dépasser les conflits de leurs parents.
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"Les voix se turent. La lumière et les couleurs disparurent et la chambre se trouva plongée dans l'obscurité. Enimie sentait des frissons la parcourir, une forte nausée lui étreignait la poitrine et des pensées folles traversaient sa tête. Était-ce une hallucination? C'était sans doute lié à la potion qu'elle avait absorbée! Cela venait de Dieu ou des forces du mal? Comment savoir? Son intuition lui disait qu'il s'agissait en effet des messagers de Dieu. Elle sentait qu'il fallait leur obéir si elle voulait guérir. Elle continua à réfléchir, la nausée diminuait".
S'emparant de la légende selon laquelle la princesse mérovingienne Enimie, soeur du roi Dagobert, aurait guéri de la lèpre grâce aux vertus des eaux de la source de la Burle, Anne-Marie Sapse entreprend une fresque chorale étourdissante où, du VIIe siècle à nos jours, romances et religion, histoire et fantastique s'entremêlent pour donner vie à un habile puzzle de destins.
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éclaire demain avec aujourd'hui
Dominique Malmazet-grenard
- Societe Des Ecrivains
- 23 Décembre 2015
- 9782342046120
À 18 ans, Paule part pour la première fois en vacances à l'étranger. Son inexpérience et sa naïveté de jeune provinciale la font succomber à Pallas, qu'elle ne reverra plus après son retour en France. Elle épousera Emmanuel par obligation, qui lui cache lui aussi un secret. L'histoire débute par le retour de Paule, 30 ans après, dans ce pays qu'elle pense retrouver comme avant, pour se réconcilier avec lui d'abord. C'est aussi le temps des séparations ; avec son mari qu'elle hésite à quitter par habitudes prises, et avec sa fille qui la met au pied du mur. Dès l'atterrissage, elle se rend compte que le pays a changé, que tout est différent. En mieux. Grâce à Suzanne et Maximilien qui vont lui apprendre à gérer ses choix, ses habitudes, ses amours.
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«?Il entra dans la pièce avec un bouquet de fleurs... Trop tard. Trop tard pour parler, trop tard pour pleurer, trop tard pour pardonner, trop tard... Je suis partie de là et j'ai pris mon c?ur avec moi, mes rêves et mon amour. J'ai besoin d'eux, j'ai besoin des trois. Ces trois bagages sont tout ce que j'ai, tout ce que je n'ai jamais eu dans ma vie et tout ce que je n'aurai jamais. Je peux partager mon amour maintenant, j'ouvre mon c?ur... » Autour de l'histoire de Patrick et Julia, ces Pétales de plasticine vous donnent rendez-vous avec l'amour. Ode au romantisme, ce livre illustré n'indiquera pas une seule ligne à suivre pour apprendre à utiliser la pâte à modeler. Vous trouverez plutôt ici un guide pour l'âme afin de saisir un état d'esprit, un instant de vos sentiments exprimé en fleurs, une minute de votre amour atterrissant sur un papier et se métamorphosant en pâte colorée. C'est tout ce dont vous avez besoin : l'amour, l'imagination et le rêve ! Et finalement... ajoutez un peu de pâte à modeler et laissez votre c?ur parler !
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Trahison ; l'amour ou la vie, qui a menti ?
Daniel Ryba
- Societe Des Ecrivains
- 7 Juillet 2017
- 9782342154191
« Sa nuit fut passée à imaginer la prochaine rencontre avec celle, que, dans la demi-obscurité, il n'avait fait qu'entrevoir. Il lui sembla faire partie d'un romanesque avoué dont il n'aurait jamais pu imaginer être capable et dont il aurait eu honte au milieu de ses amis. Il découvrait, tout neuf pour lui, le monde des sentiments, qu'hier encore il aurait daubé. Le désoeuvrement était-il la source de l'étrangeté de sa folie, l'accablement de l'ennui, sans doute, pesait lourd. La nuit butait sur les volets fermés. » Moshé tombe amoureux de la belle Rivka. Enivré d'illusions, il aimerait chérir et vivre une belle histoire avec l'élue de son coeur. Comment la conquérir ? Que peut-il lui offrir, alors qu'un précipice social les sépare ? Les fréquentes disputes du couple âgé chez qui il loge auraient dû lui mettre la puce à l'oreille. Les désirs et l'amour passent ; mais la jeunesse n'écoute qu'elle-même. Daniel Ryba entonne un récit d'un genre singulier, poésie de la naïveté sous les airs mélodieux de la trahison.
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Un chemin, une voie, la voie de la saine raison, ouverte sur un monde dans lequel s'active l'assortiment usuel des passions, exacerbant toute une panoplie de forces contraires, aux pouvoirs parfois maléfiques, tel est le propos de ce récit où se mêle le crapuleux ordinaire au fanatisme religieux. Point de parti pris en cela, juste la description d'un monde de douleur, ni condamné à l'abîme ni transporté en un nirvana miraculeusement pacifié. Un récit articulé autour de quatre personnages. Augustin, alerte retraité, secourt un homme, Rachid, d'une agression raciste. Il s'en fera un ami, ainsi que de l'un des deux agresseurs, Fred, et d'un quatrième, Romain, ami de ce dernier, venu compléter la confrérie. Tous quatre seront mêlés à des événements dramatiques, en une confrontation imposée qui leur permettra de les orienter vers une fin heureuse, dans l'unité de leur diversité religieuse et culturelle. Roger Ongaro nous offre un roman comme leçon de philosophie et de tolérance.
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« Ce soir-là, Nathalie était juste montée, il se releva de son canapé, tourna cinq minutes dans la salle à manger, s´attarda sur le meuble bas et feuilleta les courriers debout dans le porte-documents. Il en retira la lettre de cette ancienne amie qui lui demandait ce qu´il était devenu. "Bonjour François, C´est Martine, je ne sais pas si tu te rappelles de moi, cela fait si longtemps. J´habite désormais à La Rochelle et je me suis mise à te rechercher sur Internet pour savoir si tu étais toujours dans la région. Je t´ai retrouvé dans les annonces légales car tu as une entreprise, et je vois que tu sembles avoir bien réussi, tu es restaurateur. J´ai toujours su que tu réussirais ta vie, tu semblais tellement déterminé. Je ne sais rien de plus de toi, moi je vis seule désormais, divorcée, j´ai un grand fils qui habite toujours au Bouscat. J´ai été nommée à La Rochelle à un poste à responsabilité, et tout se passe très bien. J´aimerais beaucoup savoir ce que tu es devenu et, si tu veux reprendre contact, je te laisse mes coordonnées. En espérant que tu répondes favorablement, je te dis à bientôt peut-être..." »
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Elliot n´en a plus pour longtemps. Le temps lui a tout pris, ou presque : sa jeunesse, sa femme, sa mémoire. Profitant d´un instant de lucidité, il décide de tenir la promesse qu´il avait faite à sa belle Florence. Son vieil ami Dave vient le chercher à la maison de retraite et l´accompagne à la gare de Montréal pour une ultime escapade. Un aller simple pour un voyage entre passé et présent... Romantique et touchante, une ballade nostalgique qui revisite trente années d´un couple, avec ses rires et ses larmes. Joignant les mondes publicitaire et littéraire de ses personnages, Murielle Beauchamp rend hommage à l´esprit créatif. Une démarche qu´elle souligne en adoptant une habile narration à tiroirs au service de l´émotion.
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Depuis son retour des états-Unis, Angie ne cesse de penser au regard gris acier de son bel inconnu, croisé dans un restaurant de Los Angeles la veille du réveillon de Noël. Même si elle sait qu'elle ne le reverra jamais, elle n'arrive pas à le chasser de sa mémoire et ce malgré tous ses efforts. Aussi, grande est sa surprise lorsque six mois plus tard, lors d'une visite que lui rend Alessandro, son ami d'enfance, il le lui présente. Angie est heureuse et terrifiée à la fois par cette rencontre, car Andrew l'attire irrésistiblement et bien qu'il ait oublié leur première rencontre, il ne semble cependant pas insensible à son charme. Il est australien et Angie adore l'Australie et, plus particulièrement, le Queensland. Malheureusement, elle est française et c'est impératif pour lui, il n'épousera qu'une Australienne née dans l'Outback! Mais, quoi qu'ils fassent quoi qu'ils décident pour leur avenir, tous les deux devront affronter les fantômes de leur passé. En auront-ils la force, mais surtout le courage, avant qu'il ne soit trop tard?
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Les frimas de novembre 1989 planent sur le vieux monde et tombent en même temps que le mur pour se transformer en pluie d'espérance. Le mur de Berlin n'est plus... Janvier 1990, les États-Unis étalent leur suprématie dans la république de Panama. La guerre froide a vécu... C'est dans ce maelström des nouveaux rapports de force dans l'ordre mondial que le jeune franco-américain Booker de 22 ans se retrouve à New York pour échapper au service militaire. Mexico lui ouvre les bras en même temps que ceux de la jeune russe Halina qui prend son amour en otage... Au travers d'une histoire familiale et amoureuse passionnante, Tannie Stovall signe dans ce roman d'espionnage des pages étonnantes sur les théories et les pratiques du capitalisme et du communisme au lendemain du séisme politique enclenché par la chute du mur de Berlin et du bloc soviétique.