Si Paris était Beyrouth : La photo sans fin (préface Sophie Brones)

À propos

Quels rapports la
littérature de soi qui puise ses sources dans l'histoire familiale entretient-elle avec le capital visuel que constituent les archives, films et photos, conservées dans les maisons et sauvegardées dans des albums ? C'est à cet exercice délicat et jubilatoire que se sont livrés l'écrivain Sabyl Ghoussoub, et l'anthropologue Sophie Brones.
Quels rapports la
littérature de soi qui puise ses sources dans l'histoire familiale entretient-elle avec le capital visuel que constituent les archives, films et photos, plus ou moins conservées dans les maisons et sauvegardées dans des albums ? Comment jouer avec ces images ? Qu'apportent-elles qui puisse finalement se partager dans un livre au même titre que la littérature, par l'effet d'une sorte de renversement qu'on peut voir à l'envers sur le dépoli d'une chambre photographique ?

C'est à cet exercice délicat et jubilatoire que se sont livrés l'écrivain Sabyl Ghoussoub, auteur de
Beyrouth-sur-Seine (Stock, prix du Goncourt des lycéens 2022) et l'anthropologue Sophie Brones, auteure notamment de
Beyrouth dans ses ruines, Parenthèses, 2020, ouvrage qui participe autant de l'enquête anthropologique que des études visuelles par son analyse fine des images (de différentes natures et origines) de la guerre civile et de l'après-guerre au Liban.

Le livre fonctionne en jouant sur les pleins et les vides de ce qui est la fois la réalité des deux villes et deux pays intrinsèquement liés (Beyrouth/Paris, France/Liban) et la dimension mémorielle des archives de famille avec les nombreuses et inévitables absences, éclipses visuelles et retraits mais aussi les associations et la construction d'un légendaire historique par l'écriture même des albums et sur les albums.
Ce que l'évocation et la description des images dans
Beyrouth-sur-Seine apporte au texte par l'écriture se trouve ici
visualisé par la reproduction d'une sélection de photographies sorties des albums et l'effet de réel (et de décalage du réel par le décadrage propre à l'esthétique amateur) qu'ils produisent.

Le livre, titré comme l'aveu d'une sorte d'assimilation iconographique, propose ainsi une autre forme de récit en images et vient en parfaite harmonie avec le " roman ", comme si les photographies écrites en négatif dans le roman prenaient ici une dimension de tirage positif.
Spécialiste (" spacialiste " pourrait-on dire tant elle prend soin de situer les images dans leur contexte d'émergence), l'anthropologue Sophie Brones donne quelques clés de la compréhension de la circulation des images vernaculaires et de l'archive photographique en relation avec la construction d'une saga familiale et d'une certaine manière patrimoniale.
Ce petit livre aide à comprendre par un raccourci sensible le sort des images dites de famille, petite planète d'une épopée de l'intime, qu'on a parfois envie de mettre sur orbite.


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  • Auteur(s)

    Sabyl Ghoussoub

  • Éditeur

    Creaphis

  • Distributeur

    Interforum

  • Date de parution

    03/04/2025

  • Collection

    Format Passeport

  • EAN

    9782354282042

  • Disponibilité

    À paraître

  • Nombre de pages

    72 Pages

  • Lectorat

    Tout public

  • Diffuseur

    Interforum

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Relié  

Sabyl Ghoussoub

  • Naissance : 1-1-1988
  • Age : 37 ans

Né à Paris en 1988, dans une famille libanaise, Sabyl Ghoussoub a été directeur du Festival du film libanais de Beyrouth de 2011 à 2015. En 2019, il a été commissaire de l'exposition à succès "C'est Beyrouth", à l'Institut des Cultures d'Islam de Paris. Son premier roman Le nez juif est paru à l'Antilope en 2018.

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